LES CENTRES DE PROMOTION DE LA FEMME

 

  • Décret N°2000/001/PM DU 04 JANVIER 2000 PORTANT ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT DES CENTRES DE PROMOTION DE LA FEMME

Ce texte signé du Premier Ministre, Chef du Gouvernement, le 04 janvier 2000, est le premier texte qui définit l’organisation et le fonctionnement des Centres de Promotion de la Femme (CPF), Unités techniques spécialisées du Ministère chargé de la promotion de la femme. Ces unités, implantées dans chaque chef-lieu de département peuvent également être ouverts dans certains chefs-lieux d’arrondissement.

 Ces centres ont pour missions :

  • la formation morale, civique et intellectuelle de la femme en vue de sa promotion économique, sociale et culturelle ;
  • l’éducation de la femme à la parenté responsable et à la protection de la santé maternelle et infantile ;
  • le soutien à l’esprit d’entreprise et l’apprentissage des métiers porteurs, en vue de faciliter l’insertion ou la réinsertion socio-professionnelles de la femme ;
  • le suivi, en liaison avec les Centres de Technologies Appropriées, de la vulgarisation des technologies appropriées, en vue de l’amélioration des conditions de vie et de travail de la femme urbaine et rurale.

L’encadrement et la formation dispensés par les CPF intègrent les disciplines et enseignements susceptibles de contribuer à l’épanouissement économique, culturel et social de la femme.

Dans le cadre de leurs missions, les CPF accueillent sans discrimination aucune, les femmes adultes ainsi que les jeunes filles, seules ou organisées en associations, soit en quête de formation ou d’informations, soit disposant d’une expertise à offrir. Ils peuvent également être autorisés à fonctionner en partenariat avec les milieux socio-professionnels. Les modalités du partenariat sont fixées par décision du Ministre chargé de la promotion de la femme, sur proposition du conseil de Direction.

L’administration de chaque CPF est assurée par les Organes suivants :

  • le Conseil de Direction ;
  • la Direction.

Le Conseil de Direction est l’organe de décision du CPF. Il veille à l’accomplissement des missions qui lui sont assignées. À ce titre :

  • il définit et arrête la politique ainsi que les mesures relatives à l’administration du CPF ;
  • il approuve le règlement intérieur, le projet de budget, le programme annuel d’action et le rapport d’activités du CPF ;
  • il est saisi de toute autre question intéressant la vie du CPF.

Il se réunit au moins deux fois par an sur convocation de son Président.

La direction du CPF est placée sous l’autorité d’un Directeur qui assure la coordination générale des services et activités du Centre et participe aux travaux du conseil de Direction avec voix consultative. À ce titre il est chargé notamment :

  • de la discipline générale ;
  • de la représentation du CPF ;
  • de l’élaboration du programme annuel d’actions et du rapport d’activités ;
  • de la préparation du projet de budget du CPF ;
  • de la réalisation des objectifs du COPF ;
  • du suivi de toutes les activités administratives ;
  • de la gestion du personnel et des stagiaires ;
  • de l’exécution des décisions et recommandations du Conseil de Direction.

La Direction du Centre comprend :

  • l’unité des Affaires administratives et financières ;
  • l’unité d’appui pédagogique et de suivi ;
  • l’unité d’orientation et de conseil.

LES CPFF A L’ERE DE LA DECENTRALISATION

LES CENTRES DE PROMOTION DE LA FEMME ET DE LA FAMILLE (CPFF)

DECRET N° 2005/088 DU 29 MARS 2005 PORTANT ORGANISATION DU MINISTERE DE LA PROMOTION DE LA FEMME ET DE LA FAMILLE

C’est avec ce décret portant organisation du Ministère de la Promotion de la Femme et de la Famille que les Centres de Promotion de la Femme (CPF) sont officiellement désignés « Centres de Promotion de la Femme et de la Famille (CPFF) ».

Décret N°2010/0241/PM DU 26 FEVRIER 2010 FIXANT LES MODALITES D’EXERCICE DES COMPETENCES TRANSFERES PAR L’ETAT AUX COMMUNES EN MATIERE D’ENTRETIEN ET DE GESTION DES CENTRES DE PROMOTION DE LA FEMME ET DE LA FAMILLE

Dans la dynamique d’améliorer l’efficacité de l’action publique, la promotion du développement local et la démocratisation de la vie publique, l’Etat camerounais a transféré des compétences dans le cadre du processus de décentralisation.

En ce qui concerne le Ministère de la Promotion de la Femme et de la Famille, qui fait partie des organes gouvernementaux pionniers dans cet exercice, les conditions et modalités techniques d’exercice des compétences transférées par l’Etat ainsi que d’utilisation des ressources correspondantes sont précisés dans un cahier de charges arrêté par le Ministre chargé de la Promotion de la femme et de la famille.

L’on retient néanmoins, que lesdites compétences portent sur l’entretien et la gestion des CPFF. De manière spécifique, la commune assure l’entretien et la gestion des Centres de Promotion de la Femme et de la Famille en y exerçant les activités ci-après : 

  • l’entretien et la maintenance des bâtiments , des équipements et des salles spécialisées ;
  • l’approvisionnement en matériels et fournitures ;
  • l’organisation des fêtes et cérémonies ;
  • la pris e de toutes mesures nécessaires pour assurer l’hygiène et la salubrité dans l’enceinte et autour desdits centres.

Dans le cadre de la gestion des CPFF, la commune recrute et met à leur disposition, en tant que de besoin, le personnel d’appoint. Le personnel d’appoint est constitué de l’ensemble des personnels chargés de l’exécution des tâches courantes ne relevant pas du corps enseignant. La commune prend en charge les salaires du personnel d’appoint. Elle participe également aux travaux des conseils de direction des CPFF installés dans son ressort territorial. 

Le transfert par l’Etat des compétences en matière d’entretien et de gestion des CPFF, s’accompagne du transfert concomitant des ressources nécessaires à leur exercice normal par les communes. Les ressources financières transférées par l’Etat sont exclusivement réservées à l’exercice des compétences correspondantes. Lesdites ressources sont inscrites aux budgets des Communes. Leur gestion obéit aux principes budgétaires et comptables en vigueur. 

Les responsabilités et prérogatives ci-après sont reconnues à l’Etat : 

  • l’élaboration et la mise en œuvre de la politique nationale de promotion de la femme et de protection de la famille ;
  • la formulation des objectifs et orientations générales des programmes nationaux d’enseignement et de formation facilitant l’insertion de la femme dans l’administration, l’agriculture, le commerce et l’industrie ;
  • la détermination des conditions de création, d’ouverture, de fonctionnement et de contrôle des CPFF ;
  • le recrutement et l’affectation du personnel enseignant chargé de la formation théorique et pratique dans les CPFF ;
  • la définition et le contrôle des normes de construction , d’équipement, d’entretien et de maintenance des CPFF.

L’Etat assure le suivi, le contrôle et l’évaluation de l’exercice des compétences transférées aux Communes en matière d’entretien et de gestion des Centres de Promotion de la Femme et de la Famille.

 

  • ARRETE N°003/A/MINPROFF/CAB DU 09 SEPTEMBRE 2010 PORTANT CAHIER DES CHARGES PRECISANT LES CONDITIONS ET MODALITES TECHNIQUES D’EXERCICE DES COMPETENCES TRANSFERES PAR L’ETAT AUX COMMUNES EN MATIERE D’ENTRETIEN ET DE GESTION DES CENTRES DE PROMOTION DE LA FEMME ET DE LA FAMILLE

L’arrêté susmentionné décline quant à lui, les nouvelles missions des CPFF, en plus de celles qui leur étaient déjà dévolues, à savoir : 

  • la mise en œuvre des mesures visant à renforcer l’harmonie dans les familles ;
  • la mise en œuvre des programmes de réduction de la pauvreté au sein des familles ;
  • la diffusion des opportunités d’amélioration des revenus familiaux ;
  • l’accueil temporaire des femmes et des jeunes filles victimes de violence conjugale ou familiale.